7ème édition du Salon Riad Art Expo 2011: un salon et un hommage aux artisans

Organisé par couleurs.com en partenariat avec la Maison de l'Artisan et la Fédération des Entreprises de l'Artisanat,  la 7ème édition du Salon Riad Art Expo, le rendez-vous annuel de l'art de vivre marocain, a célébré cette année une fois de plus la rencontre de la créativité et du savoir-faire artisanal.

Durant 5 jours, les spécialistes de l'art de vivre et de la décoration ont échangé leurs idées et ont fait découvrir aux professionnels les dernières tendances de l'artisanat marocain, du mobilier, des accessoires, du luminaire ou encore du linge de maison.

Une centaine d'exposants composés d'artisans, de créateurs, de designers et de professionnels de la décoration étaient au rendez-vous de Riad Art Expo qui proposait une programmation riche avec des expositions, des conférences et la cérémonie de remise des Trophées Patrimoines et Créations.

Cette édition était un hommage à l'ambassadeur de l'art de vivre marocain, l'artisanat marocain pour mettre en avant les valeurs culturelles et ethniques de la vie marocaine sous ses plus beaux traits. Couleurs, formes,  matières et textures sont les atouts magiques de cet art où les mains, les sens et la passion de créativité sont célébrés.

Le salon Riad Art Expo 2011 s'inscrit donc dans cette perspective d'essor de la créativité artisanale influencé  par l'art de vivre marocain. Ainsi, céramistes, artisans du cuir, du bois, tapissiers, peintres, designers, concepteurs et paysagistes sont rassemblés. Les artisans peuvent venir exposer leurs produits, leurs savoir-faire et leurs créations, ou simplement se rendre à la rencontre de leurs confrères, ouverts au contact, au partage et à la collaboration.

Le salon s'est tenu du 30 mars au 3 avril au Palais des Congrès de Marrakech.
Pour en savoir plus: www.riadart-expo.com

Le Musée de l'Art de Vivre souffle sa première bougie

A l'occasion de son premier anniversaire, le Musée de l'Art de Vivre de Marrakech a organisé le 30 mars sa première Nocturne, en partenariat avec le Salon Riad Art Expo.

Le Musée de l'Art de Vivre est un nouveau lieu culturel, au coeur du quartier historique dans la Médina de Marrakech.  Le musée a ouvert ses portes officiellement le 26 mars 2010 avec une exposition merveilleuse  montrant l'histoire du Caftan marocain à travers le temps.

Situé sur le circuit touristique du musée de Marrakech et de la Médersa Ben Youssef, à l'intérieur d'une maison datant du 19ème siècle qui a été rénovée dans le style traditionnel marocain.

Ce musée, qui a ouvert ses portes au grand public, a consacré sa première exposition au thème « le temps du caftan », un costume emblématique de l'art de se vêtir au Maroc. Cette exposition d'une collection d'anciens caftans, ceintures, babouches et accessoires pour femmes contribue à mieux faire connaître l'histoire et la diversité de ce vêtement et à rendre hommage aux artisans qui ont su transmettre de génération en génération tout un art de vivre.

Des créations contemporaines de jeunes stylistes telles que Fadilah Berrada, Kenza Melehi et Frédérique Birekemyer sont également présentées. Elles continuent aujourd'hui de perpétuer la tradition tout en faisant entrer le caftan par la grande porte dans l'univers de la haute couture contemporaine.

Le musée apporte sa contribution à l'animation culturelle de la ville et sert de référence pour les visiteurs désireux de connaître l'histoire et les traditions du royaume.

Le Musée art de vivre se situe à Derb Cherif, Diour Saboune à l'intérieur de l'ancienne Médina de la ville. Le prix d'entrée est de 30 dirhams (environ 3 euros), il est ouvert tous les jours de 9h à 17h.

Pour en savoir plus : www.museemedina.com

Les styles de la calligraphie arabe

 A partir de l'écriture arabe, les calligraphes ont été amenés à créer, selon les époques et les lieux, un certain nombre de styles plein de beauté et d'élégance. La calligraphie arabe a ainsi atteint des sommets de raffinement et d'harmonie, à tel point que l'élégance l'a même souvent emporté sur la lisibilité.
Nous vous proposons aujourd'hui une revue des principaux styles d'écriture calligraphique arabe.

- LE NASKHI : ses origines remontent au 8ème siècle ; ce style gagna ses lettres de noblesse en servant d'écriture principale pour les Corans. Aujourd'hui, il existe plus de Corans copiés en Naskhi que toutes les autres écritures arabes réunies. L'écriture est généralement composée de courts traits horizontaux et de lignes verticales d'égale hauteur au-dessus et en-dessous de la ligne médiane. Les courbes sont pleines et profondes, les jambages droits et verticaux.

- LE DIWANI : d'origine turque, le style Diwina a connu son heure de gloire durant le règne Ottoman. Ce style de calligraphie arabe se définit par l'allongement des caractères et son allure ornementale prononcée.

- LE KOUFIQUE : anguleux et géométrique, ce style était autrefois utilisé par les scribes de Koufa pour la copie des Corans. Il a aussi servi à la gravure des inscriptions dans la pierre. Il est encore très employé de nos jours dans la décoration architecturale.

- LE THULUTH : apparue au 7ème siècle, il s'agit d'une calligraphie statique et monumentale, surtout utilisée à des fins décoratives dans les manuscrits et les inscriptions. Elle a également servi pour la copie des Corans, surtout pour les têtes de chapitre et les colophons (note finale d'un manuscrit). On l'identifie souvent comme la plus importante des écritures ornementales.

Poursuivons notre découverte :

- LE RIQA (ou « Petite Feuille ») : il s'agit d'une écriture dérivée du Naskhi et du Thuluth. L'aspect géométrique de ses lettres et particulièrement les fioritures des finales, s'apparente largement à celles du Thuluth, mais elle est bien plus petite et dotée de courbes plus arrondies ; d'autre part, ses Alifs ne sont jamais écrits avec des barbelures. Le centre des boucles des lettres est toujours rempli, les lignes horizontales sont très courtes et les ligatures agencées avec densité, les finales étant souvent rattachées aux initiales. C'est de nos jours l'écriture manuscrite la plus employée dans le monde arabe.

- LE TALIQ : aussi appelé Farsi, le style est léger et élégant, comme suspendu, créé par les calligraphes de la Perse pour les recueils de poésie, il est devenu un des styles prépondérants chez les Persans, les Indiens et les Turcs.

- LE MAGHRIBI : naguère utilisé dans les pays du Maghreb, en Espagne islamique et au Soudan, il tend aujourd'hui à être remplacé par le Naskhi en Afrique du Nord.

- LE MOHAQQAQ : il s'agit à l'origine d'une écriture dont les lettres étaient moins angulaires que le Koufique, avec des ligatures amplement séparées ; l'ensemble était « produit avec méticulosité » comme son nom le signale. Avec le développement du papier, cette calligraphie arabe acquit une certaine rondeur qui la rendit plus facile à tracer et elle devint l'écriture privilégiée des scribes. Modifiée par Ibn Muqlah, elle conserva ses déliés allongés sans trop de pleins ni d'enjolivures accusées sous les lignes. Cela en fit l'écriture privilégiée des Corans de grand format.

Comment utiliser un plat à tajine pour la première fois ?

 Vous venez d'acheter un plat à tajine et vous vous apprêtez à réaliser votre premier tajine d'agneau. Attention ! Le tajine est un plat en terre cuite qui demande certaines précautions d'emploi en début d'utilisation.

QU'EST-CE QU'UN PLAT A TAJINE ?
Le plat à tajine est un plat traditionnel en terre cuite, vernissé ou non, des pays du Maghreb. Il est composé de deux parties : le plat creux et rond qui reçoit les aliments pour la cuisson, et le couvercle, de forme conique.  Le plat à tajine permet de faire cuire toutes sortes de ragoûts que l'on appelle "tajines". Son couvercle conique permet quant à lui la diffusion optimale des saveurs et des arômes. Traditionnellement, la cuisson du plat se faisait sur un brasero (majmar), ce qui assure une cuisson très lente.

CUIRE UN TAJINE
Tout d'abord, votre tajine est-il en terre cuite brute ou vernissé ?
S'il est vernissé, la cuisson se fera sur gaz ; il est indispensable de placer un répartiteur de chaleur en métal sous le plat pour ne pas l'endommager.
La cuisson se fait à petit feu. Le tajine vernissé est plutôt utilisé uniquement pour le service, tandis que le râgout aura été cuisiné préalablement dans une marmite.
Le tajine en terre cuite cuit très longtemps à feu doux au-dessus des braises.  Aujourd’hui  le tajine cuit doucement à feu doux  soit sur le gaz soit sur plaque électrique.

UTILISER UN TAJINE BRUT LA PREMIERE FOIS
Conseil général : lors des premières utilisations de votre plat, il est nécessaire de le chauffer progressivement de manière à éviter qu'il ne se fende.

Ensuite, les méthodes sont différentes selon les habitudes. En voici quelques unes recueillies auprès d'habitants de Marrakech :
- Mohamed, 46 ans, fabricant de tajines :
"Je fais tremper le plat 24h dans l'eau puis je le laisse sécher encore 24h avant la première utilisation."
- Haja Mina, 72 ans
"Avant la première utilisation, je fais bouillir du lait et de l'eau dans le tajine ou bien un mélange de farine et d'eau pendant 20 à 25 minutes. Ensuite, je rince le plat avant utilisation."
- Saadia, 46 ans
"Je fais chauffer de l'huile dans mon plat tajine avant de l’utiliser pendant 10 à 15 minutes afin d'améliorer la cuisson ds aliments, en évitant notamment qu'ils soient brûlés."
 
De l'avis de tous, un plat à  tajine ne se lave pas à grande eau mais s'essuie soigneusement et doit être maintenu imbibé d'huile propre.