L'artisanat marocain présenté à Malaga

 L'artisanat marocain est mis à l'honneur du samedi 4 au mercredi 8 décembre au Palais des Foires et des Congrès de Malaga (sud de l'Espagne).

La ville présente en effet la 6ème édition de l'«Expo Hispa-Maroc » dans un cadre qui rappelle l'ambiance des médinas marocaines.
Aux côtés des artisans qui exposeront leurs différents produits (céramique, poterie, dinanderie, broderie, bijoux,...), des spectacles artistiques et culturels seront présentés. L'événement réserve également une place à l'art culinaire grâce à la mise à disposition d'un espace dégustation. Les visiteurs pourront ainsi découvrir les saveurs de la cuisine marocaine.
Enfin, les organisateurs ont prévu, pour la première fois, de réserver un espace du Palais pour le secteur de l'immobilier tourisme et résidentiel.

Au total, dix heures d'animation sont organisées chaque jour de 11 heures à 21 heures. Le tarif d'entrée est de 3 euros avec une gratuité pour les enfants de moins de 12 ans.

Pour plus d'info (en espagnol) : http://www.fycma.com/hispamaroc.asp#/goEvento/Expo%20Hispa-Maroc//Informacion_general/Presentacion/

Un salon de l'artisanat et des produits du terroir maghrébins

L'artisanat maghrébin et les produits du terroir sont à l'affiche de la 3ème édition du Salon Industriel, de Production et d'Agriculture Maghrébin.

Le salon se déroulera à l'Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) du 9 au 12 décembre 2010 sous le thème ''Les produits du terroir, pilier de développement''.
Cette manifestation, accessible au grand public, touche aux produits d'artisanat, d'ameublement et d'équipement du foyer. Cette année, 300 exposants sont a priori prévus. L'objectif est de promouvoir le savoir-faire traditionnel maghrébin et de mettre en relation les producteurs et artisans des différents pays.

Ce salon est organisé chaque année à l'initiative de l'Union des Foires Maghrébines (UFM).

Pour plus d'info : http://www.ofec.co.ma/ (site de l'organisateur, limité à une information pratique sur le lieu)

La Fashion Day Maroc

La Fédération de La Couture Traditionnelle Marocaine organise du 8 au 10 décembre la seconde édition de l'événement " Fashion Day Maroc " à l'hôtel La Mamounia à Marrakech.

Cette manifestation est un rendez-vous de la mode et de la Haute Couture mais également une action humanitaire à l'égard des enfants puisque les fond récoltés de la vente aux enchères à la clôture de l'événement sont reversés à « La Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfance ».
L'objectif de cette manifestation selon les organisateurs est de préserver le patrimoine culturel marocain en donnant l'opportunité à de jeunes stylistes de révéler leur talent et de valoriser le travail des mâalems et artisans.

Zoom sur...
La Fédération de La Couture Traditionnelle Marocaine a été fondée en juillet 2005 sous l'impulsion de Abadi Najia, styliste de métier. La fédération s'est donnée comme objectif la promotion de la mode marocaine à l'échelle internationale et la préservation du patrimoine culturel marocain en encourageant les jeunes talents.
Outre l'organisation de salons et de défilés, la fédération travaille à la création d'ateliers d'apprentissage dans les zones rurales.

Retour sur le lancement de l'année de formation 2010-2011 dans les établissements d'artisanat

Le Secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat, Monsieur Anis Birou, a procédé en octobre dernier au lancement de l'année de formation 2010-2011. Il a salué à cette occasion les efforts des artisans dans la préservation et le développement de l'artisanat et a mis l'accent sur l'importance et le rôle joué par la formation pour tirer vers le haut ce secteur. Il a rappelé que les moyens attribués en matière de formation s'élèvent à 463 millions de dirhams (budget attribué dans le cadre de la Vision 2015 dédié à l'artisanat).
Selon M.Birou "L'objectif fixé aujourd'hui n'est pas seulement de préserver l'artisanat marocain mais également de relever les défis de la mondialisation et de la concurrence internationale, à travers la promotion du produit artisanal en termes de qualité, de traçabilité et de respect de l'environnement".

L'une des grandes nouveautés de cette année est la mise en place du programme Millenium Challenge Account (MCA) pour son volet « formation professionnelle ». Ce programme, mis en place avec l'aide de l'Agence du Partenariat pour le Progrès (APP), a pour objectif principal l'amélioration du niveau de formation dans le secteur de l'artisanat.

Le Secrétaire d'Etat chargé de l'Artisanat a révélé à l'occasion de ce lancement les statistiques concernant le développement de la formation professionnelle des établissements de l'artisanat au niveau national résumées dans les lignes qui suivent :
La formation par apprentissage : 5.254 apprentis en 2010 et 5.800 apprentis pour 2011.
Le nombre de stagiaires : 1.600 stagiaires ont suivi une formation résidentielle en 2010 avec une augmentation de 100 stagiaires prévue en 2011 pour atteindre 1700.
La formation continue : 40 séminaires réalisés en 2010 pour 840 artisans.
Les formations prévues : 14 séminaires avant fin décembre 2010, pour 280 artisans.

Pour plus d'information :
http://www.app.ma
http://wwwfr.artisanat.gov.ma/Pages/Accueil.aspx

Photo : élèves de l'Institut des Arts Traditionnels de Marrakech (section menuiserie)

Animation événementielle au salon Pure Life Experience

 Le salon du tourisme Pure Life Experience s'est tenu pour la seconde année consécutive à Marrakech du 15 au 18 novembre 2010. Ce salon novateur assure la promotion d'une des dernières tendances en matière de  tourisme : le tourisme expérientiel.
La vocation du tourisme expérientiel est de donner à vivre plutôt qu'à voir et de créer, à travers les expériences vécues, des émotions, sensations ou encore savoirs.  

C'est bien entendu une manière d'envisager le tourisme qui nous ressemble. Et c'est pourquoi nous avons été très heureux de pouvoir répondre avec originalité à la sollicitation des organisateurs. Il s'agissait de présenter une animation autour de l'artisanat marocain tout en faisant revivre le Maroc d'antan, et particulièrement la Médina de Marrakech.

Le moyen le plus évident pour faire découvrir le monde de l'artisanat est bien sûr de mettre en scène des artisans et de pouvoir donner des explications sur les techniques de travail de l'artisan. Nous souhaitions dans le même temps offrir aux participants un contenu culturel suffisamment riche, allant au-delà d'une simple présentation d'artisans à l'ouvrage.

Nous avons ainsi proposé aux organisateurs de présenter trois savoir-faire traditionnels à trois époques historiques marquantes pour chacun de ces artisanats. Nos investigations nous ont alors amenés à présenter les tableaux suivants :
- Jalal, dinandier à Marrakech à l'époque des almoravides (XIème et XIIème siècle)
- Hamid, zelligeur à Fès au temps des mérinides (XVème siècle)
- et Ali le calligraphe de Marrakech durant le règne de la dynastie saadienne (XVI et XVIIème siècle)

Un accompagnateur était mis en place auprès de chaque artisan. En observant ce dernier travailler, les visiteurs prenaient connaissance du contexte historique et de l'évolution du métier présenté à l'époque choisie. La présentation s'achevait par l'explication des phases de travail et techniques réalisées par l'artisan ainsi que des ustensiles utilisés.
Une documentation écrite venait compléter la présentation pour chacun des métiers.

Nos promotions cette semaine

mercredi 08/12 à 10h / 2h / peinture sur bois - 31EURO - 340dhs (-10%)

jeudi 09/12 à 10h / 4h / maroquinerie - 39EURO - 430dhs (-20%)

Samedi 11/12 à 9h30 / 4h / tadelakt - 44EURO - 490dhs (-10%)

-------------------------------------------------------


Wednesday 08th/12 at 10h am / 2h / wood painting - 31EURO - 340dhs (-10%)

Thursday 09th/12 at 10h am / 4h / leather production -  39EURO - 430dhs (-20%)

Saturday 11th/10 at 09h30 am / 4h / tadelakt - 44EURO - 490dhs (-10%)

Cuisine marocaine : voyage dans le temps

Ce mois-ci : Influences Berbères

La diversité et la richesse de l'art culinaire marocain est le résultat d'une superposition d'influences qui se sont introduites au fil du temps : influences berbères dans un premier temps, arabes, turques et enfin andalouses. Nous vous proposons de découvrir en trois épisodes les principaux éléments de cette construction qui ont finalement permis d'aboutir à la cuisine marocaine que nous connaissons aujourd'hui. Nous démarrons, ce mois-ci, notre première halte au coeur de l'histoire de la cuisine marocaine en dessinant les contours de l'influence berbère.

Ce sont les Berbères (Al Baribah), habitants d'origine du Maroc dès le début de l'ère chrétienne, qui ont posé les bases de cet art culinaire marocain si raffiné. Ils ont rapidement acquis une réputation en matière d'hospitalité et de savoir-faire culinaire.
Le professeur Mohamed Tazi-Saoud de Fès a travaillé sur le sujet ; à la lecture d'anciens textes latins et grecs, il est arrivé à la conclusion que les berbères ont sans nul doute introduit l'utilisation de l'agneau dans leurs préparations culinaires ainsi que le mélange de saveurs sucrées-salées, qui caractérise encore aujourd'hui toute une partie de la cuisine marocaine.
Le professeur Tazi-Saoud fait ainsi référence à un texte latin du début du premier siècle chrétien consacré aux habitants du nord-ouest africain. Le texte évoque un plat à base d'agneau cuisiné avec du miel qu'ils appelaient mawroussia en référence au pays des Maures (régions nord et centre du Maroc), connu aujourd'hui sous le nom de m'rouzia. Il semble également établi qu'à cette époque, la région étant riche en raisins, les raisins secs devaient déjà être utilisés en cuisine (le raisin sec est d'ailleurs l'un des ingrédients du m'rouzia).
Viande d'agneau, saveur sucrée-salée, notamment par l'utilisation du raisin sec dans les plats à base de viande : telles semblent être les principales caractéristiques de la cuisine berbère au premier siècle de l'ère chrétienne.

Avant de vous retrouver le mois prochain pour évoquer les influences arabes et turques dans la cuisine marocaine, nous vous proposons de compléter notre présentation par une recette typiquement berbère qui nous est proposée par Aicha.

En photo : tajine m'rouzia

Le méchoui berbère, selon Aicha

Aicha est une mère au foyer d'origine berbère. Avant de s'installer à Marrakech, elle a connu le nomadisme dans les montagnes du Haut-Atlas. Passionnée de cuisine, elle perpétue la tradition berbère à travers les plats qu'elle prépare chaque jour pour sa famille. Ne disposant pas des mêmes modes de cuisson que ceux utilisés dans les villages ruraux, elle adapte les modes de préparation traditionnels aux moyens modernes qu'elle utilise aujourd’hui tout en recherchant à conserver le goût d'origine.
Aujourd'hui, elle nous propose sa recette moderne du Méchoui Berbère.

Avant de vous présenter sa recette, nous vous proposons un petit voyage culinaire pour connaître comment les berbères préparent le méchoui de façon traditionnelle, savoir-faire connu dans les villages des haut et moyen atlas depuis bien longtemps.
Le  méchoui est généralement préparé lors de la cérémonie de AID AL MAWLID (fête musulmane de la naissance du prophète Mohamed). La cérémonie commence par la préparation de fours artisanaux : il s'agit de fours en terre de forme cylindrique d'environ 2 mètres de hauteur, ouverts au sommet. Le four est alimenté de branches sèches que l'on va faire brûler dans le four. En attendant que le four chauffe et que la braise se crée (opération pouvant prendre 2h), les agneaux ou moutons doivent être préparés.
Selon la circonférence du four construit, ce dernier peut accueillir de 1 à 4 moutons. Chaque mouton est dépecé et vidé. Après avoir frotté la viande avec un mélange de beurre, de cumin et de sel, l'animal est ensuite embroché sur un bâton en bois suffisamment solide ; sa longueur dépasse la hauteur du four pour faciliter l'extraction de l'animal une fois cuit.
Lorsque le four est chaud, le mouton y est introduit verticalement ; il est nécessaire de s'assurer que le feu est bien éteint et qu'il n'y a plus que braise et cendre. Le four est ensuite refermé de façon la plus hermétique possible à l'aide d'un couvercle en terre. Le mouton va ainsi cuire à l'étouffée durant 4 à 5 heures. Ce plat est servi au déjeuner avec du thé comme boisson digestive et est souvent suivi d'un couscous !

La recette

Ingrédients :
100g de beurre
2kg de viande (gigot)
cumin
sel

Préparation :
- Préparer deux litres d'eau dans un couscoussier.
- Disposer la viande découpée en morceau dans le panier supérieur. Fermer et laisser cuire pendant 1 heure.
- Disposer les morceaux de viande sur la plaque du four ; étaler le beurre sur la viande et épicer de cumin et de sel.
- Mettre à cuire à feu doux pendant 20 à 30 minutes pour faire dorer.
Cette double cuisson « vapeur et grill » permet d'obtenir le moelleux de la cuisson à l'étouffée et le croustillant de la cuisson sur la braise.

Zoom sur la chaux

Le tadelakt est un des savoir-faire emblématique de la ville de Marrakech, très à la mode depuis maintenant plusieurs années. Outre ses qualités esthétiques, son caractère naturel et ses caractéristiques écologiques en font un produit très actuel.
Nous avons choisi de nous intéresser à la matière première qui compose l'enduit "tadelakt', à savoir la chaux.

Pour nous guider dans notre découverte, nous nous sommes tournés vers l'un des fins connaisseurs de ce matériau particulier, Samir Kabbouti, Directeur Général de Pure Tadelakt. Samir produit et exporte vers de nombreux pays la chaux de Marrakech. Il s'est focalisé sur la production d'une chaux de haute qualité. Finement tamisée, elle garantit à la fois qualité esthétique et rendement maximum.

L'histoire de la chaux et de ses divers usages remontent à plusieurs milliers d'années, de 4000 à 2000 avant JC selon les sources. Elle a connu une large utilisation depuis l'antiquité jusqu'à nos jours dans des domaines divers (sidérurgie, agriculture, construction…). Ce produit naturel très ancien est obtenu à partir de la cuisson du calcaire. Ce dernier est une substance minérale qui contient comme principal élément le carbonate de calcium. Cet élément est issu d'une roche de sédiments marins dans des régions qui ont connu un retrait de la mer, souvent plusieurs dizaines de milliers d'années plus tôt.
Le processus de transformation du calcaire en chaux repose sur la cuisson du calcaire dans des fours appelés "fours à chaux". Selon les régions du monde, les fours sont très différents. Au Maroc, ils sont creusés directement dans le sol. À une température de 800 à 1000° degrés et pendant une durée de 20 à 30 heures (parfois plus selon le type de four), les blocs de calcaire subissent une réaction chimique qui conduit à l'obtention de la chaux vive. De couleur beige, elle conserve le même aspect physique de départ mais perd autour de 45% de son poids. Elle réagit au contact de l’eau en se transformant en chaux éteinte et en dégageant une forte chaleur. La chaux est appliquée dans de nombreux domaines tels que le bâtiment, l'industrie, la dépollution...

On distingue deux types de chaux naturelle selon la nature du calcaire cuit :
- la chaux calcique dite «chaux aérienne » : elle est produite à partir de gisements de calcaire très pur, c’est-à-dire à haute teneur en calcium. Cette chaux fait prise, autrement dit elle durcit, au contact du gaz carbonique (processus de carbonatation). Plus le calcaire est pur, plus la chaux est aérienne.
- la chaux hydraulique quant à elle fait sa prise à l'eau puis à l'air ; cette chaux est obtenue après un processus de calcination de calcaire impur, contenant des argiles, des silicates ou des aluminates. L'enduit "tadelakt" est réalisé à partir de cette chaux.

Nous remercions chaleureusement Samir pour son aide à l’écriture de cet article. Le mois prochain nous compléterons notre connaissance de la chaux en vous parlant des spécificités de la chaux de Marrakech.

Pour connaître la chaux haut de gamme proposées par Pure Tadelakt : www.puretadelakt.com.
Nous vous conseillons également le lien suivant pour mieux comprendre le processus de cuisson spécifiquement suivi au Maroc (avec photos) : http://ateliers.paysage.free.fr/chaux.htm